Formation // transformation ! Quand le CH Douarnenez donne des ailes aux projets de ses agents : 

LOIC, 25 ANS, AIDE-SOIGNANT, NOUS EN PARLE 

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Loic (3e en partant de la gauche) en compagnie de son équipe (Lucas et Vanessa, aides-soignants et Maryse, infirmière)

Qu’est-ce qui vous a mené au CH Douarnenez ?

Après l’obtention d’un bac professionnel Accompagnement soins et services à la personne (ASSP), je suis arrivé en 2015 au CH Douarnenez en tant qu’agent de service hospitalier.

Quel a été votre parcours, avant cette opportunité ?

J’ai commencé dans l’EHPAD des Jardins du Clos. J’y suis resté pendant 4 mois, de jour. Puis j’y ai effectué 8 mois, cette fois de nuit, en tant que « roulant », c’est-à-dire que je venais combler les effectifs que des absences rendaient insuffisants.

Ensuite, l’hôpital a eu besoin d’un brancardier « roulant ». Le poste de brancardier était à pourvoir et j’ai récupéré le poste de la personne recrutée, qui était brancardier « roulant » de nuit. Je suis resté à ce poste pendant un an, puis suis repassé de jour pendant 1 an et demi.

Mais alors, comment passe-t-on de brancardier à aide-soignant ?

C’est l’objectif que je visais, et j’étais prêt à m’investir énormément pour l’atteindre. Après ces années d’exercice, l’opportunité de devenir titulaire s’est présentée et je ne l’ai pas laissée passer. Au cours de mon entretien de stagiairisation, le DRH de l’époque et le cadre référent du pôle gériatrie et SSR, m’ont demandé si le poste d’aide-soignant m’intéressait. Voilà qui tombait à point ! Je leur ai promis que j’irais faire la formation. Je suis quelqu’un qui n’a pas peur des défis et qui aborde le changement très positivement, alors j’ai foncé.

L’entrée à l’école n’était pas garantie ?

Non, bien sûr, il fallait réussir l’oral d’entrée. Mais ils m’ont poussé vers la réussite de toutes les façons, et notamment en me permettant de passer des sortes d’oraux blancs avec les cadres de pôles du CH, pour me préparer. Le CFDT m’a également beaucoup épaulé en m’aidant à rédiger mon courrier de motivation. Tous ces gens ne m’auront pas soutenu en vain, puisque j’ai été pris en septembre 2019.

Comment s’est passée l’année d’école ?

Formidable ! L’année s’est divisée entre la partie formation théorique à l’IFSI de Quimper, et la formation pratique par le biais de six stages d’un mois. Cela m’a plu énormément. Les cours et stages étaient passionnants. Les stages permettent d’intégrer des services et établissements très divers et c’est une chance. J’ai travaillé au centre de réadaptation de Tréboul, à Plogonnec et à Plouhinec en EHPAD, au CH Douarnenez en MPU, en cardiologie à Quimper et à Saint-Yves à Pont-Croix. C’était un réel changement de vie et de rythme et certains ont du mal à s’adapter, mais j’aime me fixer des objectifs et ça s’est très bien passé.

Vous le recommanderiez à d’autres agents de service hospitalier ?

Totalement ! Il n’y a que des avantages. Les contenus des cours et les stages sont très intéressants. C’est une plus-value énorme, et une année, ça passe très très vite ! Il faut se lancer. J’ai eu beaucoup de chance de pouvoir en bénéficier. Il faut savoir que, pendant toute cette année, on garde notre paie, nos frais de déplacement et de repas sont pris en charge et on a tous nos week-ends et des vacances. Les conditions d’apprentissage sont vraiment idéales.

Après l’école, comment s’est passé le retour au CH ?

J’ai fini ma formation en juillet 2020 dernier. J’ai été appelé par Monsieur MESCAM dès cet été, pour travailler au SSR. J’étais heureux d’y aller, car je n’avais encore jamais travaillé dans ce service. Cela m’a plu immédiatement. J’ai ensuite fait des remplacements dans l’EHPAD des Jardins du Clos, avant d’être rappelé au SSR, un poste s’étant libéré suite à la mise en disposition d’une aide-soignante. J’étais ravi car vraiment totalement dans mon élément dans ce service.

Vous y êtes toujours aujourd’hui ?

Oui ! J’ai déposé un dossier mobilité en septembre, dans le but d’intégrer définitivement le SSR. J’ai eu un oral avec les cadres de service et la réponse tant attendue le mois dernier… J’ai été pris !

Tout se passe bien depuis ?

Très bien. On est tous fatigués par la COVID, mais on se serre les coudes.

Quel parcours ! Vous espérez en inciter d’autres ?

En tout cas, je pense qu’il faut parler de ce qui est bien. Je suis très reconnaissant envers l’hôpital. Si je n’avais pas eu cette opportunité, je serais resté ASH. Beaucoup regardent le changement avec appréhension, n’osent pas se lancer, et c’est dommage. Il n’est jamais trop tard pour bien faire. Il n’y a pas d’âge. Malgré les parutions de postes, certains ne franchissent pas le pas et je trouve ça vraiment dommage. Un ASH fournit le même travail qu’un aide-soignant, sauf que le salaire n’est pas le même. Franchement, passer un an à apprendre dans le domaine qui nous passionne, tout en gardant son salaire, et être mieux payé et considéré à l’issue, pourquoi hésiter ?